25 juin 2013 à 19:00
Nouvel entraîneur
Un Blanc sur la comète
Une Balle dans le pied – L'arrivée de Laurent Blanc au PSG a été accueillie par des doutes et des sarcasmes exagérés, mais qui s'expliquent par une image très altérée...
On peut y voir, pour partie, l'effet d'un complexe d'infériorité français: les grands noms de la profession sont étrangers, et c'est l'un d'eux qui était attendu pour succéder à Carlo Ancelotti. Le désir de ce dernier de quitter le club et la liste des refus (réels ou allégués) de ses prestigieux confrères ont placé les dirigeants qataris dans l'embarras tout en faisant de Blanc un choix par défaut, effectué tardivement après que l'intéressé eut été seulement cité (voire éconduit) dans quelques autres clubs – dont la Roma, la nomination de Rudy Garcia ayant donné l'impression que Blanc s'était une nouvelle fois fait griller la politesse, de surcroît par un compatriote.
Le standing de Blanc, cette notion bien mal définie, n'est pourtant pas négligeable. Si sa carrière est jeune, elle lui a permis de mener un club au titre de champion de France et de diriger une sélection nationale en remplissant ses objectifs d'une qualification à l'Euro et d'un quart de finale. En cinq saisons d'exercice, c'est tout à fait honorable, mais le bilan est moins brillant si l'on considère comment ces deux missions se sont terminées. Les Girondins ont implosé lors de la deuxième moitié de la saison suivant leur titre: le fait que sa désignation pour succéder à Raymond Domenech ait été très tôt connue n'a pas aidé, mais Blanc est resté impuissant face à la décomposition de son équipe.
LIMITES HUMAINES ET TECHNIQUES
Accueilli comme le rédempteur des Bleus après la déroute de la Coupe du monde 2010, son mandat de sélectionneur est paradoxal. Même si l'équipe de France parvient à enchaîner vingt-trois rencontres sans défaite, le cycle s'achève sur deux non-matches contre la Suède et l'Espagne à l'Euro en Ukraine. Les Tricolores lâchent mentalement contre les coéquipiers d'Ibrahimovic et se fourvoient tactiquement contre les futurs champions: la faillite paraît celle de Blanc, là encore spectateur et auteur de choix tactiques dont l'échec est patent. Le projet de jeu s'est perdu en chemin, le charisme de Blanc aussi.
source:cahiersdufootball.net
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